mercredi 11 février 2015

Vie abstraite


Une réalité matérielle qui s'efface comme sur le dos d'une ombre crépusculaire
et dehors c'est ce ciel verlainien, effacé, à demi muet
La lumière blanche des écrans
Le vide transparent des vies plastiques
brulure morte d'un souffle amère. L'absence de l'horizon, trop plat, presque néant, la voix aphone d'une corde dans le vide
Une sensualité grimpante de corps froid
des couteaux qui tournent dans le vide
des corps qui tremblent, mus par des douleurs si faible
et ces voix métalliques qui résonnent, vivantes.

mardi 22 juillet 2014

The Model

J'ai cette fascination insensée pour ces mannequins, ces filles, ces personnalités tourbillonnantes et vertigineuses. Elles sont parfois un rien, souvent cosmopolite. Et il y a quelque chose de rassurant de les idolâtrer, quelque chose de la consommation. On possède leurs images, elles nous appartiennent indéfiniment et ça nous fait un bien fout. Et je crois que surtout c'est une façon de normaliser nos désirs, de réfléchir dans des fausses personnalités véhiculées par une iconographie millimètrée notre vision de nous même au mieux. Enfin ce qu'on voudrait être pour être clair. On veut tout ; leur visage, leur corps, leurs vêtements, leurs amis, leur appartement, leur rire, leur personnalité. Les voir c'est vouloir. 





     Tilda Lindstam



   Ali Michael




    Anna Kras




    Camille Rowe




     Staz Lindes




    Jeanne Damas










jeudi 17 avril 2014

Adieu



La main ouverte sur le monde, elle caresse doucement son menton. Deux grands yeux verts regardent l'éternité. Derrière cette mer apaisée s'est déchaîné un ouragan de merveilles. Les éclairs brûlaient le ciel de ses grandes cicatrices blanches. La nuit déchirait violemment le bleu de toutes les aurores du monde. Apocalypse, le cœur y est resté. Se détacher de son âme, et parcourir le corps du firmament. Les larmes débordent sur ses joues roses. La rosée givre sous ses paupières, dernier azur de tendresse. Mer de sang, mer de feu, mer bleue. Le calme est revenu. L'amie est déjà loin, étoile éteinte dans les prairies du ciel. Seule. Les vagues amer viennent épouser son corps comme des méchants couteaux froids. Une nuit. Un matin. Échouée sur l'île de l'oubli elle écoute les chants du silence. Adieu belle muse. Adieu cruelle au regard tendre. Adieu envolées de cigognes. Adieu petit matin brûlant derrière les tours du silence. Adieu nuits de merveille. Adieu âme, sœur. J'ai crié du silence trop longtemps. Le navire est à quai. Barque fragile qui m'emmenera au bout du monde. 

Longtemps, longtemps, longtemps, après que les poètes ont disparu. 















dimanche 27 octobre 2013

Triste blanc



Pluie Veuse

Battant le pavé,
Ses bas sont effilés, ils gouttent et s'essuient sur le parquet. Les mains tremblantes elle saisit la nuit dans son envol. Les tympans brisés et le coeur tendre, elle tient contre elle un paquet trempé. Sous ses pas déjà lointains frémissaient l'ouragan du silence. Et sans continuer on apprend toujours de ces morceaux de ciel. Les premières lumières vacillent sous le chassé-croisé du terrible ennui. Une chaleur s'empare violemment de son corps et ne la lâche plus, elle l'étreint méchamment entre ses paumes humides et hurle au désespoir. Les paupières closes dispersent la vie primitive du dehors; et le cri rassurant des insignifiants continue sa course sur le carreau cassé de ma petite chambre.

samedi 26 octobre 2013

Message de bienvenue

 
                    

Cher tous -c'est à dire personne,

   Le contenu proposé sur ce support sommaire n'a pour visé que celle du divertissement, et de l'assouvissement de pulsions créatrices consommatrices. Né de l'union de deux imaginaires de la jeunesse parisienne, ce blog regroupe les images de fantasme et de poésie qui sillonnent la toile, des textes de notre création, des présentations du bouillon de culture qui fait notre modernité, les chroniques hétérogènes de deux protozoaires ébahies devant la grandeur du monde.
  Attendez vous à tout et attendez vous à rien et peut-être que derrière ce pédantisme démesuré trouverez-vous un plaisir a parcourir nos songes.

Bleu : une couleur chaude. Un océan de merveille. Une passion. Une sonorité. Le monde.

Parisien : une fenêtre ouverte sur le monde. Un long fleuve tranquille. La douceur de vivre. Un cliché moderne.

M.I.